Au sein du groupe amandes, le taux d’HbA1c (qui permet d’évaluer l'équilibre glycémique sur les 3 mois précédents et constitue un critère du diagnostic de prédiabète ou de diabète) était significativement plus bas que dans le groupe de contrôle. Un résultat important puisqu’une meilleure régulation du métabolisme glucidique au stade prédiabétique peut permettre de prévenir ou de retarder l’apparition du diabète. On note également que les sujets du groupe amandes présentaient une baisse significative du taux de cholestérol total et de cholestérol LDL (« mauvais » cholestérol) par rapport au groupe contrôle, tout en maintenant des taux de cholestérol HDL, protecteurs, satisfaisants.
Aucune variation n’a été constatée dans les deux groupes entre le début et la fin de l’essai, concernant les mesures de poids, de taille, de tour de taille et de tour de hanches, de marqueurs biochimiques et d’apports en macronutriments. Les marqueurs inflammatoires (TNF-α et IL-6) ont diminué au sein du groupe amandes et augmenté dans le groupe contrôle, sans que ce résultat ne soit statistiquement significatif. Le taux de glucose à jeun des sujets du groupe contrôle était réduit de façon significative à l’issue de l’étude. Dans le groupe amandes, le rapport glucose/insuline à jeun a diminué, alors qu’il augmentait dans le groupe contrôle, sans que ce résultat ne soit statistiquement significatif.
« Des changements de mode de vie, et notamment, une meilleure alimentation et des activités physiques adaptées aux adolescents et jeunes adultes, peuvent empêcher l’évolution du prédiabète en diabète de type 2. Les résultats de cette étude montrent que ces changements n’ont pas besoin d’être radicaux : deux portions d’amandes par jour peuvent faire la différence. Il s’agit de résultats très prometteurs, qui montrent que les amandes ont permis d’atteindre de meilleurs taux de cholestérol total et de cholestérol LDL et de réduire le taux d’HbA1c en 12 semaines seulement », déclare la responsable de l’étude, le docteur Jagmeet Madan, professeure et chercheuse principale au Sir Vithaldis Thackersey College of Home Science (université autonome) de la SNDT Women’s University (Mumbai).
Parmi les limites de cette étude, on se doit de noter qu’elle n’a pu être effectuée en aveugle. De plus, les études portant sur le comportement alimentaire sont susceptibles d’induire des modifications du comportement dans les deux groupes, dans la mesure où les participants sont informés des risques encourus au cours du processus de recrutement. Des recherches complémentaires sont nécessaires pour mesurer les effets de la consommation d’amandes sur les mêmes variables dans d’autres groupes d’âges et d’autres groupes ethniques.
Ces résultats rejoignent ceux d’une autre étude5, qui examinait le rôle potentiel de la consommation d’amandes chez les jeunes. Des chercheurs de l’Université de Californie à Merced ont démontré, à l’occasion d’une étude financée par la Collective des Amandes de Californie, qu’une collation matinale d’amandes pouvait représenter une alternative intéressante pour les étudiants qui sautaient le petit-déjeuner. Au sein d’un groupe composé d’étudiants de première année qui, en majorité, ne prenaient pas de petit-déjeuner (73 individus des deux sexes, âgés de 18 à 19 ans), une collation matinale d’amandes ou de biscuits Graham permettait de réduire le taux de cholestérol total et d’améliorer la glycémie à jeun. Les sujets consommant des amandes ont conservé de meilleurs taux de cholestérol HDL (“bon cholestérol”) et présenté de meilleurs résultats aux mesures de régulation de la glycémie au cours de cette étude réalisée sur 8 semaines, soit :
- Une Aire sous la courbe inférieure de 13 % pour la glycémie à 2 heures
- Un Indice de résistance à l’insuline inférieur de 34 %
- Un Indice de Matsuda 82 % plus élevé lors des tests oraux de résistance au glucose ; il s’agit d’une estimation sommaire de la sensibilité à l’insuline. Cet indice a quasiment doublé chez les individus du groupe amandes.
- Un meilleur maintien du taux de cholestérol HDL. Les deux groupes ont vu une réduction du cholestérol HDL, mais il a diminué de 13,5 % chez le groupe amande contre 24,5 % chez le groupe biscuits Graham.
Les amandes assurent un apport en fibres (12,5 / 3,8 g pour 100 g / portion de 30 g) et en 15 nutriments essentiels, dont (pour 100 g / portion de 30 g) : magnésium (270 / 81 mg), potassium (733 / 220 mg), et vitamine E (25,6 / 7,7 mg), ce qui en fait un en-cas idéal, riche en nutriments, pour les personnes souffrant de troubles de la tolérance au glucose ou de diabète de type 2.